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Dans notre radar: un chatbot comme assistant journaliste, 36% des journalistes américains victimes d’attaques

Le radar de Samsa

 

👉  IA (intelligence artificielle)

  • Un exemple concret de chatbot comme assistant journaliste 

La possibilité de créer ses propres chatbots, en les nourrissant de documents de référence et en leur donnant des instructions détaillées, permet de leur donner un rôle bien plus efficace que celui de simples “générateurs de contenus”.

Des journalistes partagent leurs expériences sur ce thème. Au Danemark, Thomas Baekdal s’est construit un chatbot qui relit ses articles pour vérifier plusieurs points qu’il estime importants : les métadonnées, les personnes nommées, voire celles avec citations, les lieux, les dates, les entreprises… Bref, tout ce que l’on appelle les “entités nommées” dans un texte. 

Il l’utilise aussi pour mesurer la pertinence de son article par rapport à plusieurs approches, dont la Boussole des attentes des publics (User needs model) dont nous sommes promoteurs à Samsa. 

Pour les francophones, le journaliste Jean Abbiateci a réalisé un chatbot sur le même principe.

 

Par ailleurs…

👉  Santé mentale

  • 36% des journalistes américains ont subi des attaques

La France n’est pas le seul pays où les journalistes souffrent (voir l’édito de cette édition). Aux Etats-Unis aussi, la situation s’aggrave. “Il y a dix ans, nous aurions tous été horrifiés de ces statistiques qui concernent les Etats-Unis”. C’est la phrase mise en gras et en gros sur le site de l’International Women’s Media Foundation pour présenter son rapport sur les menaces quotidiennes, le harcèlement et les attaques contre les journalistes américains.

L’étude a été réalisée pendant le printemps et l’été 2024. Les 610 répondants, dont les deux tiers sont des femmes journalistes, identifient clairement une évolution dans la façon dont les journalistes sont (mal)traités, notamment par les autorités, et particulièrement lors des manifestations et événements publics.

Les journalistes interrogés demandent une meilleure préparation psychologique et le soutien logistique des employeurs pour avoir du matériel adapté. Une prise de conscience des managers dans les rédactions émerge lentement, mais ce n’est pas toujours simple : celles et ceux qui sont à la tête des rédactions n’ont pas pratiqué leur métier dans les mêmes conditions.  

 

Par ailleurs…

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👉  OSINT & Fact-checking  

  • Ask Vera, le numéro de téléphone pour vérifier une info 

L’information vérifiée, c’est simple comme un coup de fil ! En tout cas, c’est ce que propose l’ONG “La Réponse tech” avec Ask Vera, que vous pouvez essayer ici. Le principe : vous vous posez une question sur une information, vous appelez Vera, elle répondra en se basant sur 300 sources choisies de médias et de collectif de fact-checking.

Son objectif est de vous donner des réponses les plus équilibrées possibles, toujours en citant ses sources. Elle vous relance dans la conversation afin de vous inviter à aller au bout de votre questionnement.

Ask Vera est l’un des rares services “tech” qui est accessible simplement : pas besoin d’application, un simple numéro de téléphone à appeler. Si vous préférez le format texte, Vera existe aussi sur WhatsApp.

 

Par ailleurs…

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👉 Médias en transition & relation aux audiences 

  • L’info est-elle en train de basculer vers les influenceurs ? 

La réponse est positive pour Frédéric Filloux, qui dans sa dernière production d’Episodiqu.es revient sur la façon dont les Américains se sont informés pendant l’élection américaine.

Partant des audiences considérables des youtubeurs et podcasteurs extrémistes, dont l’inévitable Joe Rogan, il souligne combien les médias traditionnels perdent la bataille. 

La raison ? Ce que le Pew Research Institute appelle les “News influencers”, des comptes qui partagent régulièrement sur les réseaux des infos politiques et qui comptent plus de 100 000 abonnés. Avec plus de 2 000 comptes identifiés, ce sont plusieurs dizaines de millions d’Américains qui ont été exposés à ces contenus éloignés des standards journalistiques.

Un constat partagé aussi dans “Le Temps”, qui reprend une étude auprès des 12-19 ans : seul 1 jeune sur 10 utilise les médias pour s’informer, alors qu’un tiers utilise l’IA générative au moins une fois par semaine.

 

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Par ailleurs…

  • Le Progrès raconte combien il est difficile de lancer et développer une chaîne WhatsApp d’infos alors que Meta semble ne faire aucun effort pour répondre à leurs questions. A lire sur Phrases.
  • Le Parlement britannique a publié son rapport “The future of news”. Nous y trouvons des actions à réaliser pour éviter une “fracture irréversible d’ici 10 ans” dans le paysage informationnel anglais. Le rapport est disponible ici.
  • Quelle est la sensibilité des Français aux discours des nations étrangères ? Plus sensible aux récits ukrainiens ou aux récits russes ? Aux récits du Hamas ou aux récits israéliens ? Réponse dans cette étude la Fondation Descartes.
  • Votre compte Twitter devenu X ne vous appartient pas. X, peut bloquer le transfert de propriété dans le cas d’une cession. C’est ce qui se passe pour le rachat du réseau d’Infowars par The Onion. Les explications de Numerama avec un lien vers le recours en justice déposé par X.

 

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👉 Mais aussi…

  • Une femme journaliste en Afghanistan reçoit le prix Thomson Foundation Young Journalist of the Year. Elle explique à la Columbia Journalism Review ses conditions de travail, et notamment toutes ses précautions pour camoufler sa réelle identité.

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