Bonjour, c’est Philippe.
Vous êtes peut-être comme moi : vous remarquez que les journalistes sont imparfaits, que leurs articles sont imparfaits, et leurs médias souvent imparfaitement indépendants.
C’est regrettable, mais c’est humain et ce n’est peut-être pas un problème majeur si tous n’ont pas les mêmes défauts et les mêmes angles morts dans leur couverture.
La semaine dernière, j’ai mieux compris la logique de cette situation imparfaite grâce à une interview de la photographe Adrienne Surprenant relayée par la journaliste Aurore Chaillou. La photographe prend l’image d’un mur de briques qu’il faut construire:
« Si l’on essaie de tous placer la brique au même endroit, ça ne sert rien. Il faut donc qu’on s’allie tous pour venir compléter le mur, et chaque travail est important s’il vient se conjuguer aux autres. Ce qui vient vraiment apporter quelque chose à l’information globale, au suivi du monde dans lequel nous vivons, c’est tourner son regard vers des sujets qui n’ont pas été déjà couverts, qui sont sous-couvert ou ignorés. »
La métaphore des briques nous encourage à toujours chercher de nouveaux sujets et à couvrir plus largement ceux qui importent. C’est le cas notamment dans le domaine de la lutte contre le dérèglement climatique, par exemple. Cette notion est au cœur des formations que nous proposons.
Construire un mur d’informations suppose aussi que tous les médias n’aient pas les mêmes manques dans leur offre éditoriale. Cela plaide pour une diversité de propriétaires, d’actionnaires, de modèles économiques et de dépendances.
De la même manière que la biodiversité est cruciale, la diversité des médias et des journalistes est indispensable.
Bonne semaine
Philippe Couve
Directeur de Samsa.fr et Samsa Africa
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