Lorsqu’un contenu attire les internautes, vous avez tout intérêt à le recycler sous d’autres formes, pour maximiser son impact. Tour d’horizon des astuces pour décliner un bon contenu sous d’autres formats.
Le contenu est le nerf de la guerre de l’attention et du référencement : des articles, des vidéos, des infographies et toujours plus pertinents, plus frais, plus accessible, pour grappiller quelques minutes dans la vie d’un prospect, une commande d’un client, un abonnement à une newsletter. Des contenus pour provoquer l’engagement, le commentaire, le like. Pour séduire et convaincre.
Seulement, le contenu de qualité coûte cher, et demande de l’imagination, de la veille, de la réactivité. Au bout d’un moment, on a fait le tour de la question, traité tous les grands sujets. On ne sait plus quoi inventer (même s’il existe d’excellentes méthodes de créativité éditoriale). Si vous avez déjà du contenu, vous pouvez tout à fait le recycler. C’est-à-dire ? Rien ne se crée, tout se transforme. Il s’agit simplement, à partir d’un contenu existant, de créer de nouveaux contenus. Faire du neuf, avec du vieux.
Quels contenus recycler ?
Les contenus à recycler, ce sont les contenus qui marchent. En priorité. Tout le problème étant de définir ce qui est, pour vous, un contenu qui marche.
En premier lieu, vous penserez à ces pages qui sont les plus vues sur votre site. Ce ne sont pas forcément celles auxquelles on aurait pensé de prime abord. On appelle ces contenus des contenus evergreen. Toujours verts, comme les arbres à feuilles persistantes.
Sur le site que vous êtes entrain de lire, nous avons un contenu qui, un an après sa mise en ligne, continue d’attirer des lecteurs en nombre : « Podcast: quel micro choisir pour avoir un bon son ? » C’est le type même de l’article evergreen. Un sujet dont l’intérêt persiste dans le temps.
Vous avez ainsi, sur votre propre site des articles qui vivent dans la durée. Ce sont parfois des articles surprenants, dont le succès est lié au référencement sans qu’on comprenne tout à fait pourquoi. Vous les verrez apparaître en regardant vos statistiques trimestrielles, voire annuelles. Sur le site Samsa.fr, un vieil article de 2008 continue d’apporter du trafic régulièrement…
Attention, l’indicateur du nombre de pages vues n’est pas le seul indicateur à prendre en compte. Des mesures d’audience plus fines permettent de repérer les contenus qui « transforment » le mieux, ceux qui retiennent les internautes, etc. Il s’agit de lire les statistiques avec précision, voire de créer ses propres indicateurs en fonction de ses objectifs, bref de bien exploiter ses statistiques de fréquentation.
La mise à jour du contenu
La première forme du recyclage est la mise à jour d’un contenu. D’abord pour ne pas décevoir l’internaute qui arrive sur la page : pensez à régulièrement modifier le contenu pour qu’il soit toujours d’actualité. Une page à succès, qui sert souvent de page d’entrée dans votre site, doit être soignée. Lorsque vous en repérez une, veillez à ce qu’elle soit correctement structurée, et ajoutez-y les appels à action qui vous permettront de « ferrer » l’internaute : inscription à la newsletter, renvoi vers des fiches produits, des pages d’abonnement, etc. Ces pages sont de vraies cartes de visite, des têtes de gondole, alors ne vous privez pas de soigner votre vitrine !
Décliner son contenu
Un contenu qui marche, c’est l’indicateur que d’autres contenus du même type peuvent avoir du succès. Il faut tirer le fil, s’inspirer de ce qu’on a déjà produit pour produire encore, dans la forme ou dans le fond. On ne recycle pas le contenu proprement dit, mais l’idée qui a donné naissance au contenu. Cela demande encore un peu de créativité, et des idées supplémentaires ajoutées aux idées d’origine. C’est moins rentable, en temps, que le recyclage de contenu proprement dit, mais peut se révéler très efficace.
Transformer son contenu
Le contenu que vous avez produit, et qui marche, a une forme donnée. Le recyclage va consister à modifier cette forme, tout en gardant la composition initiale du produit. C’est exactement ce qui se passe lorsqu’on recycle des bouchons en plastique. C’est toujours du plastique, mais qui sert à la fabrication des bacs poubelles ou des tubes de dentifrice…
En quoi pouvez-vous transformer votre contenu ? Sans doute pas en tube de dentifrice… Partons du cas le plus classique : un article qui cartonne. En quoi transformer cet article pour accentuer encore son impact, ou le relancer ? C’est là que nous listons les six idées essentielles.
1 – Une vidéo
La vidéo est un moyen d’accès privilégié par de nombreux internautes pour accéder au contenu. Transformer un article en vidéo peut se faire de plusieurs façons. Vous pouvez notamment, face caméra, expliquer oralement la même chose que dans votre contenu. Vous pouvez aussi varier le traitement, en scénarisant plus avant votre propos, via un reportage, par exemple, ou une animation. Vous pouvez évidemment mixer ces techniques. La vidéo est aujourd’hui bon marché, et l’on obtient d’excellents résultats avec smartphone. Vous pouvez bien entendu vous former à la vidéo mobile pour obtenir le meilleur résultat. Si vous avez de nombreux articles à recycler en vidéo, vous pouvez aller jusqu’à la conception d’une chaîne YouTube.
2 – Un podcast
Le podcast est un format qui connait un succès indéniable. Sa grande force ? La relation de proximité, presque intime, tissée avec l’auditeur. Et la possibilité d’écouter tout en ayant une autre activité simultanément. Un article se transforme aisément en podcast. Il suffit presque de le lire devant un micro. Pour obtenir un résultat satisfaisant, quelques impératifs techniques, de prise de son, de montage, voire de pose de la voix s’imposent néanmoins. Ces formations peuvent vous y aider :
- Podcast audio: conception, écriture et diffusion d’un projet
- Podcast audio: enregistrement, prise en main du matériel et des logiciels de montage, réalisation
- Radio, podcast : animer une discussion et prendre la parole dans un micro
3 – Un diaporama sonore
Le diaporama sonore est un format qui associe photos et son. Il offre des possibilités de narration fortes. S’il peut être léger à mettre en oeuvre, surtout à partir d’un article déjà existant, il demande quelques compétences techniques de prise de vue et de son, de montage et d’editing, qui peuvent s’acquérir, pour peu qu’on vous ait donné les bons conseils. Heureusement, il existe une formation pour le diaporama sonore, avec un programme complet qui permet d’aborder tous les aspects de ce format.
4 – Un module interactif
Internet, c’est l’interactivité. Avec un outil comme Genially, vous pouvez transformer n’importe quel article en y apportant de l’interactivité. C’est comme fabriquer un mini site web, sans avoir besoin de compétences en programmation. Si vous voulez découvrir Genially, regardez donc cette présentation.
5 – Une story Instagram
Le format story est particulièrement riche si vous souhaitez provoquer de l’engagement. Il possède sa propre grammaire, ses propres codes, mais il est maintenant présent sur Instagram, Facebook, ou Snapchat. C’est l’occasion de toucher une cible souvent plus jeune et plus impliquée. Un bon article fait nécessairement une bonne story, si l’on maîtrise l’ensemble des possibilités techniques du format. Et cela permet de se constituer une communauté engagée sur les réseaux sociaux. Pour celles et ceux qui voudraient pousser ce format aussi loin que possible, ne manquez pas les prochaines éditions de la formation Informer et communiquer en stories.
6 – Un thread Twitter
De nombreux formats sont imaginables sur les réseaux sociaux. Lorsqu’il s’agit de recycler un article, le thread Twitter a bien des avantages. En accrochant les uns aux autres plusieurs tweets, il permet de raconter une histoire un peu longue, de développer sa pensée, de chapitrer ses arguments. Le potentiel viral d’un bon thread, qui utilise à bon escient les codes de Twitter, est très important. Une raison de plus de vous former aux réseaux sociaux pour découvrir tous les formats disponibles, car c’est un domaine dans lequel les choses évoluent vite. Voyez par exemple la formation perfectionnement à Twitter.
Pour conclure
Ne vous limitez pas à un format : lorsqu’un contenu fonctionne, recyclez-le de toutes les façons possibles. Il est fort probable que ce ne soit pas les mêmes personnes qui vous suivent sur les différents réseaux. Si vous avez peur de lasser votre audience, variez les angles, les points de vue, les tons utilisés. Cette variété vous permettra de toucher de nouvelles cibles. Et n’oubliez pas, ce n’est pas là une liste exhaustive : visuels sur les réseaux sociaux, infographies, newsletters… Il n’y a pas de limites connues à la créativité éditoriale !