L’idée est bonne, et elle m’a même semblé aller très loin lorsque j’ai lu les premières infos à ce sujet. Je me suis dit, voilà enfin un média qui a compris que le chemin de la reconquête passe par la restauration d’un lien de confiance avec l’audience. Et quoi de plus efficace pour renouer la confiance que de montrer qu’on n’a rien à cacher.
La directrice de publication Ann Derry assurait pourtant vouloir faire œuvre de transparence, assure le site Ecrans.fr
« Nous donnerons aux spectateurs un accès sans précédent au processus d’élaboration [du journal] ; ils verront les reporters et les rédacteurs en train de discuter des sujets sur lesquels ils travaillent, avant même que ceux-ci n’apparaissent dans nos pages ou en ligne ».
Seulement voilà, je suis déçu. Après avoir regardé les deux premiers numéros, le format semble plutôt être celui d’un clip destiné à vendre les sujets traités dans le journal papier ou sur le web. Et de la conférence de rédaction ne nous parviennent que quelques bribes montées en vidéo avant de longs entretiens avec les journalistes qui nous exposent les enjeux et le contexte de tel ou tel sujet de l’actualité. On est loin de la transparence affichée.
Reste que les caméras ont fait leur entrée sur une base quotidienne dans la salle de conférence. C’est un premier pas. Pour une transparence un peu plus poussée, il faudra attendre encore un peu. Mais, ça va venir.
En attendant, on notera que FedEx est le sponsor de ce programme vidéo quotidien de 6/8 minutes. «Le média, c’est la messagerie», dirait aujourd’hui Mc Luhan.