La crise financière va accélérer les difficultés que connaissent déjà les médias traditionnels face à la révolution numérique et l’évolution rapide des usages et ça va être un « carnage« , redoute Emily Bell, directrice des contenus numériques pour le Guardian au Royaume-Uni.
“Nous sommes sur le point de connaître deux ans de carnage dans les médias occidentaux. »
Emily Bell dessine un scenario catastrophe: au Royaume-Uni, 5 quotidiens nationaux pourraient mettre la clef sous la porte dans les deux ans et la BBC pourrait être la seule télé à rester debout. Pour compléter le tableau, elle constate que le marché s’écroule pour les journaux locaux et pour les radios régionales.
Les médias traditionnels ont échoué, pour le moment, à produire des contenus qui se différencient au milieu d’un « ouragan » de connaissance et de publication provoqué par la croissance de l’auto-publication en ligne comme les blogs, ajoute Emily Bell.
« Ce n’est pas conjoncturel, c’est le système qui s’effondre. »
Tous ne périront pas, mais personne n’échappera au marasme, prévient la pythie qui assure que tous connaîtront des pertes, même ceux qui survivront.
Le changement qui est en train de se produire, c’est « le passage de l’âge de la représentation à celui de la participation », croit deviner Emily Bell.
[Le lien vers le site du Guardian semblant être indisponible, un bon résumé des propos d’Emily Bell se trouve chez journalism.co.uk]