Après un été un peu loin de l’actualité, la rentrée donne l’occasion d’une session de rattrapage. Premier épisode.
La BBC a lancé le 27 juillet la version beta de son lecteur vidéo iPlayer qui était en développement depuis 2003. Comme le précise le Figaro, l’iPlayer offre les fonctionnalités suivantes:
L’iPlayer, encore en développement mais ouvert aux tests pour les volontaires, permet de télécharger les émissions de la BBC dans les 7 jours suivant leur diffusion, et de les regarder sur leur ordinateur jusqu’à 30 jours après le téléchargement. Ce principe de « catch up TV » ou télé de rattrapage, est en plein essor. Les chaînes britanniques ITV et Channel 4 disposent déjà de leur propre système.
Un lancement qui a fait enfler deux polémiques latentes depuis plusieurs mois.
L’iPlayer ne tourne que sur Windows XP
Menace de saturation sur le réseau
L’iPlayer devra peut-être affronter un risque plus important. Les fournisseurs d’accès britanniques l’ont dans leur collimateur comme le rapporte The Independent:
Some of the largest broadband providers in the UK are threatening to « pull the plug » from the BBC’s new iPlayer unless the corporation contributes to the cost of streaming its videos over the internet.
L’iPlayer sera-t-il « débranché » par les FAI? On verra. Il est sûr qu’ils ont toutes les raisons de faire la grimace. L’iPlayer repose en effet sur une technologie peer-to-peer utilisant les connexions des internautes pour distribuer le contenu vidéo. En clair, la BBC ne paye pas la bande passante nécessaire à la diffusion de ses programmes dans l’iPlayer mais elle utilise celle de ses utilisateurs. Et menace de saturer ainsi le réseau.
En outre, les déboires récents de Skype (dont le service est resté inaccessible pendant 48 heures) mettent en lumière la fragilité actuelle des dispositifs peer-to-peer.
PS. L’iPlayer n’est utilisable que par les internautes localisés en Grande-Bretagne.