Le CFJ (Centre de formation des journalistes) inaugure cette année une spécialisation multimédia à destination de ses étudiants journalistes de deuxième année. Sauf erreur de ma part, cette formation que le CFJ m’a demandé de concevoir et d’animer n’a pas d’équivalent en France dans son positionnement. Il s’agit de former des journalistes capables d’assurer le développement éditorial d’un site web.
Qu’est-ce que le développement éditorial? Pour moi, c’est tout simplement la capacité à traduire un projet éditorial sur le web en étant en mesure de mener à bien ce projet impliquant des producteurs (journalistes), des développeurs informatiques, des graphistes, etc… Cahier des charges, specs, respect des budgets, respect des délais, arbitrages doivent faire partie du quotidien des journalistes en charge du développement éditorial. Le développement éditorial nécessite aussi une réflexion permanente sur la manière d’exploiter éditorialement les nouveaux dispositifs techniques disponibles.
Dans la pratique, la formation a débuté fin 2006 par une série d’interventions de professionnels devant les étudiants:
- Francis Pisani – journalisme 2.0, les défis à relever
- Sébastien Bailly – écrire pour le web
- Stéphane Bordage – la gestion de projet web
- Olivier Bourrassé – journalistes vs développeurs, deux métiers, deux cultures, deux langages
- Laurence Dupaquier – le référencement naturel
Le temps fort de la formation est la création d’un site web (d’abord sous la forme d’un blog) que les étudiants vont devoir faire évoluer en le transformant en véritable site. Le site est consacré à l’utilisation des nouveaux médias dans la campagne électorale pour l’élection présidentielle et il s’appelle écrans de campagne. J’encadre directement les étudiants dans cette phase de la formation en compagnie de Sébastien Bailly. Les étudiants ont également subi une formation vidéo et audio spécifique web animée par Guillaume Delalande de LCI.
Le résultat de ce travail de refonte sera en ligne vers la mi-avril pour couverture de la dernière phase de la campagne avant le premier tour puis des qautre semaines qui suivront (deuxième tour et premiers jours de l’installation du(de la) nouvel(le) élu(e).
Rançon du succès et/ou du talent des étudiants, le projet risque d’être plus difficile à conduire que prévu. Trois d’entre eux abandonnent l’aventure en cours de route… parce qu’ils ont déjà trouvé du travail.