En Afrique subsaharienne, internet est en train de changer la donne démocratique. Dans un rapport réalisé pour CFI (agence française de coopération médias), Samsa.fr dévoile les lignes de force des changements qui sont en train de s’opérer depuis quelques années et les menaces qui s’amoncellent pour ceux qui veulent s’emparer des outils numériques pour faire progresser la démocratique dans leur pays.
[Mise à jour du 22/11/2016 avec mise à disposition du contenu du rapport]
A la demande de CFI, l’agence française de coopération médias, Samsa.fr a mobilisé des forces dans 7 pays d’Afrique subsaharienne (Bénin, Burkina Faso, Côte d’Ivoire, Ghana, Madagascar, République démocratique du Congo et Sénégal) pour enquêter auprès de ceux que l’on appelle les blogueurs influents, les activistes citoyens, les communautés « open » (open source, open data, open innovation) afin de comprendre leurs actions sur le terrain de la citoyenneté et d’essayer d’en évaluer un peu l’impact.
L’enquête met en lumière les possibilités de contrôle renforcé des citoyens sur le processus électoraux, la gestion nationale ou locale, la participation des citoyens, sans occulter les menaces:
Le nombre de coupures de l’accès à Facebook, voire à l’internet, au cours des derniers mois en Afrique subsaharienne, est aussi la preuve de l’importance prise par les réseaux sociaux dans la circulation de l’information. La tentation se fait jour du côté des gouvernements d’en criminaliser l’usage.
Ce travail, inédit à notre connaissance a été conduit par Cédric Kalonji et Philippe Couve avec Julien Le Bot et réalisé dans les 7 pays de l’étude sur la base d’un recensement des acteurs locaux avec l’appui de nos correspondants:
- Bénin: Sinatou Saka
- Burkina Faso: Justin Yarga
- Côte d’Ivoire: Cyriac Gbogou
- Ghana: Edward Amartey-Tagoe
- Madagascar: Lalatiana Rahariniaina
- RD Congo: Yves Zihindula
- Sénégal: Lucrèce Gandigbe
Ce rapport a pu être finalisé avec la coopération de Ange Kasongo, Marianne Rigaux et Mansour Abderahmane.
Après la phase d’identification des acteurs et des communautés, nous avons réalisé des entretiens avec les personnalités marquantes dans chacun des 7 pays. Au total, 41 personnes ont été interrogées en longueur (au moins une heure d’interview). Dans leur grande majorité, il s’agit d’activistes et d’acteurs du web citoyen en Afrique subsaharienne. Quelques experts sectoriels ont également été sollicités.
L’étude sera rendue publique le mardi 22 novembre à Paris lors d’une conférence de presse. Pour y assister, il est encore temps d’adresser un message à Julien Gueit (CFI).
Et pour vous donner une idée des témoignages que nous avons collectés, voici une série de courtes vidéos filmées au cours (ou en marge) des entretiens que nous avons réalisés.
Rétroliens/Pings